Une forêt du moyen-âge et des questions

C'est terrible, comme un 11 septembre, le drame en direct à TV puis les rediffusions sans modération. Comme si voir et revoir permettait de penser que c'était un mauvais film, mais non, c'est la réalité.

Alors la faute à qui ? Sans doute aux travaux, ligne électrique ou rallonge électrique et pour connaitre le sujet, j'ai eu des problèmes avec l'une des miennes et pourtant un MACC c'est solide, gros fils, mais pourtant, sur certains chantiers, elle était la cause de faire disjoncté mais sur d'autres, rien, cela passe comme si de rien n'était. Aujourd'hui, la rallonge de 50 mètres est en attente d'un changement de prises. Mais il faut toujours tout débrancher et parfois on n'a bien envie de dire que bon on laisse brancher, que demain tôt le matin on sera là. Et s'il y a un problème ?

Ensuite un outil chaud doit toujours être en surveillance, à l'atelier ce sera pareil, les copeaux ou pire encore les poussières peuvent prendre feu. Et je parle même pas des outils à étincèle qui sont encore plus dangereux surtout avec des poussières, feuilles, nid d'oiseaux et du vent.

Mais si ces chantiers réclames une expérience hors norme, et ce n'est pas d'être anti-jeune que de dire qu'il faut du métier pour bien connaitre les astuces du métier d'art.

Dernier point qui me fait bondir, la forêt, le nom de la charpente, c'est impossible qu'elle soit de nouveau d'actualité, déjà pas sur que les savoir-faire soit encore là. Mais il faut une forêt de chênes, mais pas sur pied comme je l'entends à la radio ou à la tv. Pour une charpente comme pour tout bois, il faut que le bois soit sec, or il faut plus de 10 ans entre la coupe et son utilisation. Et encore avant pour bois attendait bien plus de temps avant d'être utilisé.

Si Notre-Dame se reconstruira, il ne sera pas comme avant,  et sera modernisé, trop de savoir-faire ont disparu en un siècle. Mais ceci est une autre histoire, un savoir-faire rare est par définition pas rentable, et aujourd'hui faire un métier pas rentable passe des métiers d'art aux métiers d'antan, comme l'art de l'incrustation en est un parfait exemple.

Sinon restons à la menuiserie, dans la bibliothèque deux livres parlent de Notre-Dame. La bibliothèque ou le savoir sur papier, c'est aussi un trésor !

Une merveille pour l'avoir visité.

Ce livre est un trésor

Lui est plus classique.

Comments

[covix]

Bonsoir,
Il est vrai, outre le faite que la charpente n'est plus, mais l'ossature elle même est fragilisée, il devient donc plus probable qu'une charpente métallique, moins lourde, soit la solution, bon je ne suis pas expert. Pour la connaissance, les compagnons du devoir savent très bien faire ce genre de travail, ils sont un peu oubliés... En tout cas un bel article et c'est vrai, j'en parlais hier il faut des années, décennies pour avoir un bois sec, certes, aujourd'hui il y a des fours, mais cela n'est pas pareil.
Bonne soirée
@mitiés

[lemenuisiart]

Question poids, l'un est fait pour avoir un contre poids de l'autre, donc poutres ou bois ou en fer ou en béton, il faudrait un poids proche. Pour les compagnons certains métiers sont en bonnes états, d'autres beaucoup moins. Question bois, l'étuvage ou le four pour le grand public permet d'avoir des résultats mais pour une charpente de Notre-Dame, cela me parait impossible l'étuvage d'un mois n'est pas égale à 10 ans de séchage à l'ancienne. Mais pour ici, le bois datait de plus de 50 ans et naviguait sur l'eau qui permettait aussi de prendre du sable et autres minéraux et gagnait du dureté.

[domi]

ton article Christian est intéressant et je m'abonne donc à cet autre blog

[virjaja]

j'ai entendu parler de charpentes métalliques.... quelle dommage!!! mais ils ont l'air si pressés de reconstruire! bisous Christian. cathy